Tuesday, September 12, 2006

Le 17 Mai : Cozinha Brasileira

Ils venaient de loin nos républicains, de la chine à l'Amazonie, en ce chaud soir d'avril pour goûter au Brésil. Des vacances écourtées pour rejoindre notre tablé. Ah, les fidèles républicains, ils ne se refusent rien…

Campons le décor ! Quartier sainte Marthe, une étroite rue qui monte bordée de bâtiments en train de rendre l'âme. Trottoir d'1 mètre et encore, et le resto qui n'en fait pas plus de 4 en façade sur rue. Deux tables accueillantes dehors, un peu de deal à gauche et à droite et de la musique qui s'échappe des appartements. On se retrouve très vite à 7 sur ce trottoir ridicule…


Avant de continuer, il m'a été demandé de rapporter ici un fait remarquable sans lequel nous ne saurions commenter sur cette soirée de découvertes culinaires. La ponctualité de Philippe au dîner. Chose rare donc appréciable. Mais bon, pas tout à fait de quoi en faire un fromage… un amuse gueule au plus ! bien arrosé au P'ti punch et caipairigna.

Au huitième, le trottoir cède sa place et nous voici au cœur de l'action (quasi dans la cuisine vu les dimensions de l'estaminet) sur des tables couvertes de faïences brisées. L'heure de révéler la dernière nouveauté (dernier travers avant de parler des choses sérieuses, mais qu'il me faut évoquer car elle nous a bien tenue en halène ce soir là..) les couverts apportés par nos chers républicains. A noter, leur petit coté jet society pour certain, entre les jolis couverts de air ?Portugal? fraîchement dérobés et ceux ultra design, ''starck'' s'il vous plait, ramené par notre cher serviteur et président (et en trois couleur…on prend les choses très au sérieux.) qui ont fini en sculpture (on ne pourra reprocher à de petits architectes de se perdrent un petit peu en fin de repas. Plus d'une heure assis à table sans tout triturer, c'est déjà un exploit pour de tels grands enfants)…

Bref, 8 entrées à la carte fait l'affaire de nos 8 conquistadors du goût. Le service, ''comme à la maison'', s'organise sympathiquement. Tout à fait agréables au palais, les plats se retrouvent presque arrachés pour être sûr qu'ils ne soient pas entièrement dévorés par une ou deux seules bouches. Exception faite du thon. Pauvre mélange qui pourrait faire croire que le thon est un mollusque. Tout juste bon à farcir un sandwich à la maillo… Le consensus laisse la chose presque intouchée…

Des noms de noms pour les plats??? mais qu'est-ce que vous croyez, on en ai déjà à deux caipairignas, et la suite ne nous à pas rendu la mémoire… Donc, toutes les entrées recommandables sauf le thon…

La suite est déjà moins organisée. Un peu plus de silence signe d'appréciation autant que de fatigue. Je noterais pour ma part une petite déception sur le bœuf cuit très longtemps dans la fajola, qui manque d'assaisonnement. Texture intéressante car très filandreuse qui finalement lasse assez vite car faisant penser à un vieux bout de viande desséché. Mais le jugement général était plutôt satisfait.


Le dessert ?? heu ?? Je sèche. Pourtant j'en garde de bons souvenirs ! :o)
La république devrait peut-être prévoir que tout rapporteur fasse l'objet d'un control alcoolémique…


En bref, l'établissement sait recevoir, et quand bien même le menu ne serait vous transporter, vous oublierez toute ombre de contrariété …

Saturday, May 13, 2006

Le 12 Avril 2006 : Chez Lucie

Notre république, qui est très à l’avant-garde, avait pour cette nouvelle séance conféré les pleins pouvoirs temporaires à une fille. C’est donc votre serviteur, Serena qui a choisi le cadre du troisième repas : un restaurant antillais, « Chez Lucie » (15, rue Augereau, m° École Militaire, 75007, tél 01 45 55 08 74 ; http://mmmm.free.fr/scripts/script_detail_resto.php?id=1390 ). Un restaurant antillais coincé entre 7ème arrondissement et champ de Mars ? Ca constitue en soit une originalité quasi sociologique !







Dans l’attente des retardataires, on a commencé par un apéro à base de rhum (ti’ punch nature ou ti’ punch coco).

La bonté de cette eau-de-vie et la jovialité du patron ont porté les ministres à bien profiter de ce nectar exotique. La soirée a été….très arrosée ! Le rhum s’est intercalé entre chaque plat (entrée, plat, dessert) et conclu le repas en gaîté. Le bizarre rire du patron (lui aussi…bien arrosé !) est un des atouts de ce petit restaurant (30 places au maximum : il vaut mieux réserver !).



Le conseil des ministres a opté à l’unanimité pour le menu à 23 euro. Pour savourer les succulents, et un peu épicés, mets antillais, on a commencé par une fantaisie d’hors-d’œuvre : carottes rapées, boudins, petits triangles savoureux,… Après une « pause-rhum », on a continué par des plats, copieux et pimentés, de viande ou de poisson, garnis de riz.







Et on a fini avec des abondantes salades de fruits et des morceaux de gâteaux, sans oublier les bananes flambées qui n’en finissais pas de se consumer.
Deux nouveaux arrivants dans notre gouvernement, Sophie et Denis nous ont appris pas mal de choses ; et notamment, comment faire partie d’une nouvelle tendance qui rapproche désormais le citadin de la campagne : vous recevez chaque semaine un panier de fruit et légume directement de votre propre maraîcher qui cultive suivant les principes de l’agriculture traditionnelle. Durant cette soirée décidemment très académique, nos hotes transalpins ont aussi évoqué l'association slow food née en Italie (http://www.slowfood.com/) qui promeut une nouvelle éthique de la nourriture par opposition à la culture du fast food!

Finalement dans l’euphorie de cette soirée, un nouvel amendement a été adopté à l’unanimité : les républicains doivent dorénavant venir muni de leur propres couverts en lieu et place (?) de leur chapeau!

Comment ? C’est qui, Lucie ? C’est la belle-mère du maître, un Antillais de Bretagne qui par son accueil chaleureux a contribué à rendre agréable cette séance « exotique ».

Saturday, February 11, 2006

Le 8 Février 2006 : Le Chantairelle

Amis citoyens du goût, l'assemblée constituante de la république s'est tenue dans le restaurant Chantairelle au 17 rue Laplace à Paris.

Etaient présents 6 citoyens : Astrid, Axelle, Cyril, Elsie, Mathias, Philippe.

Il faut tout d'abord noter une certaine indiscipline parmi les citoyens de la république! La règle relative aux chapeaux a été enfreinte par plusieurs citoyens, certaines prétendant que leur bonnet faisait office de chapeau. Si Mathias est lui arrivé apparamment tête nue, nous avons du nous rendre à l'évidence qu'Axelle était son couvre-chef quand il nous a lu des extraits de 'L'homme qui prennait sa femme pour un chapeau'!
Venons en un peu au contenu des assiettes. Sans surprise Nous avons été servi une cuisine auvergnate de goût.

Pour vous allécher voici photos à l'appui un certain nombre des plats commandés par les citoyens:
La dernière des tranches de saucisson de pays servies pour la mise en bouche


L'émincé de noix de joue de cochon sur ses lentilles

La croustade forestière "Julia" avec ses champignons

Pounti Auvergnat (Terrine de blettes et pruneaux du Massif central)

Oeufs pochés à la Fourme d'Ambert

Emporté par la sympatique ambiance de la soirée nous en avons oublié de prendre quelques photos des plats de resistance: truffade (une sorte de tartiflette auvergnate), filet de truire et potée.

Le Chantairelle n'est pas l'endroit idéal pour commencer un régime, mais qui oserait s'en plaindre à la république du goût? Nous sommes sortis repus et Elsie pourra remercier cyril qui lui a permis de ne pas avoir à demander un doggy bag pour sa potée, dont la portion généreuse aurait pu aisément satisfaire 3 personnes.

Même si notre diner s'est accompagné du chant mélodieux des oiseaux (il faut l'avouer pas complétement naturel), à cause de la rigueur de l'hiver, nous n'avons pas pu profiter du charme de la cour extérieur avec sa décoration champêtre, un petit havre de calme verdoyant très agréable quand il faut chaud.

Avant de lever la séance la clameur publique a désigné Axelle et Mathias pour choisir le lieu de notre prochaine assemblée qui se tiendra le 8 Mars. La rumeur voudrait que ce soit un restaurant africain dans le quartier de la Goutte d'Or. A suivre...

Cette session pourra être l'occasion de légiférer sur l'obligation pour ceux qui n'ont pas de chapeau d'offrir une bouteille de vin, sur la possibilité de choisir des plats identiques, ou sur tout autre suggestion...

Bonne appétit!

Constitution de la république du goût

Oyez oyez citoyens du goût! La république est née!

Pour donner un aperçu historique de la création de ce mouvement , il faut revenir rapidement sur l'appetit de nos papilles gustatives pour de nouvelles aventures culinaires et savoureuses. Quand la lassitude nous gagne d'écumer en permance les mêmes établissements depuis des années, la république est l'occasion pour des amoureux de la bonne chère de faire partager à leur concitoyens, les pépittes qu'ils connaissent hors des sentiers battus.

La constitution de notre république est simple et pleine de bon sens:

  1. Le rythme des sessions parlementaires est d'un soir par mois fixé le second mercredi du mois
  2. A la fin de chaque session une personne est désignée (de manière autoritaire ou démocratique) qui devra choisir avec soin l'établissement ou se tiendra la session suivante
  3. Le choix du restaurant doit s'effectuer sur la base de critères culinaires (à bas la branchitude bobo!), il peut s'agir de découvrir la cuisine d'un pays ou terroir spécifique (sachant que d'etre italien ou chinois ne constitue pas une originalité au contraire de tibétain ou alsacien), ou de goûter un plat qui est la spécialité de ce restaurant. La qualité de l'établissement est un argument à ne pas négliger.
  4. Un choix de restaurant pourra être refusé si une majorité de citoyens de la république s'y opposent (quelque qu'en soit la raison). Cet règle certes arbitraire permettra notamment d'éviter le choix d'un restaurant trop connu
  5. Chacun peut faire participer de nouveaux citoyens du goût
  6. Enfin il est indispensable de porter un chapeau lors des sessions (un bonnet phrygien sera bien sur fort apprécié)

A l'initiative de l'assemblée populaire rassemblée dans son parlement au 17 rue Laplace le 8 Février l'an de grâce 2006 il a été décidé à l'unanimité d'ajouter un septième amendement à notre constitution:

    Chaque participant devra se faire remplacer par un suppléant en cas d'absence à une des sessions.